Roger Maillart peintre 1869-1915

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Le peintre Roger Maillart est le fils de Diogène Maillart et l’époux, en seconde noce, de Suzanne Marion Suzanne Maillart Marion. Leur fils Jean-Denis Maillart, peintre a eu une carrière de portraitiste dans la haute société parisienne, illustré de « beaux livres » et a toujours enchanté les spectateurs par ses décors et costumes de théâtre.

« Roger Louis Henri Maillart, élève de D. Maillart et Delaunay » lit-on sous ses travaux primés de l’École des Beaux-Arts ; des calques pris au crayon noir sur l’esquisse, (pour contrôler la sincérité des épreuves finales). Élève de son père, il entre à 18 ans à l’École, son parcours fut régulier ; passées les deux ans de classe de dessin commune aux sculpteurs et au peintres, il accumula les valeurs, obtint des récompenses, trouva sa voie picturale.

1885 Une « Nature morte » faite à 16 ans témoigne de ses qualités avant même son admission en 1887 à l’école des Beaux-Arts de Paris

1890 Une 3ème médaille au Concours d’anatomie pour Étude d’ostéologie et de myologie de la jambe droite, vue par sa face antérieure, avec le pied en extension à la mine de plomb et sanguine sur papier 61,8*47,4 cm ».  Au verso d’un de ces calques, l’annotation au crayon « Roger Maillart fils à papa » Un fils pourtant plutôt davantage surveillé et doublement que les autres, tenu à bien faire – donc moins favorisé si ce n’est en culture et expérience artistiques.

1893 Lauréat du Prix Huguier « Écorché debout vu de profil »  (Journal des artistes du 23 juin 1893)

De 1893 à 1898 Logiste chaque année, admis à concourir pour le Prix Jouvin d’Attainville  (Prix de Rome Paysage). Sur une toile 102.5 x 82 cm, non signée pour l’anonymat, les thèmes qu’il dut réaliser par année : « Homère conduit sous un sycomore par un jeune », « Voyageurs dans un bac s’apprêtant à traverser une rivière », « Des Pèlerins découvrant la ville de Jérusalem depuis une hauteur se prosternent et prient », « Hylas entrainé par trois nymphes au fond d’une source où il puisait de l’eau », « Daphnée et Chloé mènent paitre leur troupeau », enfin « Apollon poursuit Daphnée dont il est amoureux » qui, en 1898, lui valut le Prix Jouvin d’Attainville ; sa composition était une vaste forêt remplissant la toile où deux corps vus de loin lèvent les bras, Apollon pour retenir Daphnée qui pour lui échapper se transforme en arbre, un laurier.

Roger fut formé les deux premières années par Jules-Elie Delaunay né en 1828, élève d’Hippolyte Flandrin, Grand Prix de Rome en 1858 puis élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1879 et chef d’atelier à l’École des Beaux-Arts en 1889, décédant en 1891. Delaunay avait réalisé de grande compositions à l’Opéra Garnier, à l’Hôtel de Ville de Paris … et devait réaliser la commande du Duc d’Aumale du plafond de l’escalier d’honneur du château de Chantilly mais il mourut, c’est Diogène Maillart qui la réalisa avec une nouvelle esquisse.

En 1891, Roger se maria avec Emma (Marguerite Léocadie) Briard 1869 Aulchy-la-Montagne-1937 Paris, fille de Joseph Achille Briard 1840-1911, bienfaiteur en terre picarde de Diogène jeune. L’atelier Delaunay fut repris par Gustave Moreau. Il divorça en 1910 pour épouser Suzanne Marion.

Un moment donné, Roger eut comme professeur, le peintre Édouard Detaille 1848-1912 qui lui-même avait eu pour maitre Meissonnier 1845-1891 spécialisé dans la peinture historique militaire. Dès sa première exposition en 1891 au Salon des Artistes français, Roger Maillart s’avère marqué par ce sujet et le gout de représenter des militaires en uniforme, reflet de l’équité paternelle.

Salon 1891 – Pour le Drapeau : 18 juin 1915

Salon 1897 – Le Grenadier

Salon 1899 – Aux Avant-Postes : 1916 (ou Grenadier rechargeant son fusil)

Salon 1900 – La Défense du Drapeau : Waterloo

Salon 1901 – La Sépulture des restes d’Adam

De 1902 à 1905 Membre du Salon des Artistes français

Mention honorable au Salon en 1905

Comme son père, Roger Maillart eut toute sa vie un poste de professeur de dessin. Lui, à l’École Arago qui entrait dans la loi Guizot de 1833 « contribuant à la démocratisation de l’enseignement et à l’insertion dans les carrières de l’industrie et du commerce et aussi dans celles considérées comme plus nobles, de la science, des arts et des lettres ».

Roger Maillart a peint dans la tradition des premiers impressionnistes, par touches avec une palette très naturelle.

Inhumé au cimetière Montparnasse avec son père Diogène.

Achat de l’État : Cote F/21/4324 [artistes] Auteur Maillart (M.) Prénom Roger Dénomination oeuvre : Nature de l’acte achat Date de l’acte 1897;1901 Commentaires renseignements extraits des répertoires et non des dossiers Copyright Archives nationales, site de Paris N° notice AR438661

Collections publiques : Le Drapeau Musée d’Alençon

Copie de RM - Suzanne a son chevalet dans un sous-bois -photo Dominiq
Roger a peint Suzanne, son épouse, en train de peindre
Roger Maillart dans l'atelier de son père ret
Dans l’atelier de son père, Roger se fait photographier en soldat pour lui servir de modèle dans sa toile « La Défense du Drapeau »

Roger Défense drapeau 1900

RM Diogène peignant
1912, Rieux (Oise), Roger  a peint Diogène Maillart, son père en train de peindre
Copie de RM 01
Le Passage du gué 1897 Huile sur toile

Descendance de Roger Maillart et sa première épouse Emma Briard :

Marguerite Simone Maillart °1893 Paris 7e, inhumée 15/08/1894 [Cimetière du Montparnasse – Registres journaliers d’inhumation].

Geneviève (Jeanne Simone) Maillart ° 02 08 1896 Paris 13e, acte n°1761, mariée Paris 12e en 1928 avec Léopold Jules Weil, imprimeur, † 1973 Paris 12e 10 05 73, acte n°1211.

Madeleine (Jeanne Yvonne) 28 juin 1898 Paris 15e acte n°1844, mariée à Pierre (Octave) Lagache Paris 2e, † Boulogne 05 06 1984, dont Monique Lagache mariée à Michel » Charles Ernest Maury-Laribière.

Simone (Jeanne) Maillart ° 1906 Paris 15e acte n°1844 Hector Julien Constant [Journal officiel 1919,  annuaire de la marine et des colonies de 1922 à 1940] dont Monique Lanquar 1948 – 2010   Épouse de Robert Lanquar.

Sources : Jean-Denis Maillart Sa Vie, son œuvre par lui-même, Arts et Mémoires Paris 320 pages ; 210 x 140 cm ; broché ISBN 978-2-9571034-1-6 EAN 9782957103416